La démocratie
Le Gabon, avec les résultats contestés de son élection présidentielle, montre, une fois de plus, ce que tout le monde sait déjà : l'heure de la démocratie n'a pas encore sonné dans beaucoup de pays africains. Combien de temps faudrait-il encore attendre pour qu'il y ait un semblant de démocratie dans les pays africains, même pour ceux-là qui sont les plus nantis? Encore la faute à l'Occident? Il est assez imprudent de le comprendre ainsi quand on sait que dans la plupart de nos pays ce sont les pères de l'indépendance ou leurs compagnons de lutte qui sont toujours au pouvoir. Les victimes dans cette histoire, elles sont pas connues: c'est la jeunesse. Cette jeunesse, elle est bâillonnée sinon corrompue. Et si elle résiste à la tentation, elle est entraînée, bon gré, mal gré dans la gestion mensongère de la cité. Et pour freiner ses ambitions, on ne manque aucune occasion de lui rappeler qu'elle est médiocre, qu'elle est le fruit d'un système éducatif dont le niveau est bas. Ironie du sort: ceux-là même qui lui rappelle sa médiocrité sont parmi ceux qui l'ont formée à l'université. Alors, il est urgent que nous, jeunes africains, prenions la place qui est la nôtre dans la gestion de la cité. Pour cela, faudrait-il, peut-être, que nous prenions d'assaut "l'Arbre sacré "?